4 jours à l’Île-du-Prince-Edouard

On dit que c’est comme faire du vélo; ça ne se perd pas. En remplissant mes sacoches pour mon premier (très, trop) court voyage de cyclotourisme en un an, je me suis rendue compte que faire mes bagages est devenu rapide et simple. Vrai, tout est déjà rangé dans un bac et ne me demandait que de le sortir et de partir. Remplir les sacoches a pris environ 5 minutes. Je les ai remplies machinalement, sans réellement penser. Le sac de couchage va en arrière à droite avec les vêtements, le nécessaire à crevaison en avant à gauche avec une carte de le nécessaire de toilette, la nourriture en arrière à gauche. J’ai réévalué le tout pour glisser le plus de matériel possible vers l’avant comme je ne pars pas avec autant de bagages que pour 78 jours. En fait, j’ai confiance que je pourrais partir au moins un mois avec le contenu de mes valises de fortune. Je pourrais retrancher un ou deux articles, mais pour quatre jours, je me suis payée le luxe d’un oreiller de camping et d’un roman en version papier. J’ai dû tout défaire en me rendant compte que je n’avais pas installé mon porte-bagages avant. Bref, en un vingtaine de minutes, tout était prêt.

 

Je me suis lancée sur la route en voiture afin de me rendre à mon point de départ à Summerside à l’Île-du-Prince-Edouard. Quelques péripéties plus tard (support à vélo brisé entre autres), j’ai enfin pris le Sentier de la Confédération dont on m’avait tant parlé. Mon trajet serpentait entre Summerside et Tignish, puis le retour se ferait via la grande route en passant par le parc provincial Jaques-Cartier. Le Sentier de la Confédération parcourt le Canada d’Ouest en Est ou d’Est en Ouest en empruntant des tracés ferroviaires abandonnés. L’idée est excellente puisqu’elle permet à des milliers de cyclistes d’explorer une partie du pays en toute sécurité.

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Malheureusement, en cyclotourisme, moi, j’aime voir les villages et les paysages. Le Sentier de la Confédération à l’Île-du-Prince-Edouard est confiné dans un couloir bordé de bois. Oubliez les grands champs de pommes de terre et la vue de la mer. Il y a tout de même plusieurs points positifs à ce sentier récréo-touristique.

1: Sécuritaire et loin des voitures.

2: Peu de dénivelé, donc parfait pour les familles et les cyclistes du dimanche.

3: Passe tout près des villages où les accommodations se trouvent.

 

Point négatifs

1:Le sentier n’est pas pavé.

2:Les barrières pour empêcher les véhicules à moteur sont nombreuses et difficiles à passer avec des sacoches.

3:Il n’y a rien à voir sur le sentier.

 

J’ai quitté rapidement le Sentier de la Confédération pour emprunter la route. Les petits villages de l’Île-du-Prince-Edouard sont bien mignons. On y trouve des petits cafés où manger un bon déjeuner franchement pas cher. Je me suis arrêtée à Alberton pour profiter d’un matin ensoleillé et de quelques plaques historiques, comme celle sur le musée. Il s’agit d’un bâtiment à l’architecture typique d’un palais de justice de campagne. Celui-ci fut érigé en 1877.

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Un petit détour de quelques kilomètres m’a amené à Northport pour y voir les bateaux de pêche et les pêcheurs revenus de la soirée de la veille.

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Non loin d’Alberton, sur le bord de la route se situe un vieux cimetière: Old Dock Cemetary. Les pierres tombales y datent des années 1800.

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À Tignish, sous un soleil plombant et à l’ombre de l’église, je me suis arrêtée pour prendre un dîner bien mérité. La route longe par la suite la côte rouge de l’île. Les baies regorgent de filets de pêche.

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Je me suis ensuite dirigée vers le parc provincial Jacques-Cartier où j’allais passer la nuit. C’est là que la température s’est gâtée. La pluie s’est mêlée de la partie. J’ai donc écourté d’une journée mon séjour à l’Île-du-Prince-Édouard.

statue-jacques-cartier

plaque-jacques-cartier

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La dernière journée en fut donc une longue de 85 kilomètres sous la pluie glaciale et le vent de la mer.

Sommes toutes, ce fut un très joli voyage, très agréable. L’Île-du-Prince-Edouard est comme figée hors du temps, comme si les grands édifices, les centres commerciaux et le brouhaha de la grande ville ne s’y sont jamais rendus.

 

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