Ah l’excitation d’un nouveau vélo! Lorsque j’ai acheté mon vélo de touring (Specialized Awol comp), j’ai décidé de l’assembler moi-même. Or, malgré plusieurs années passées à travailler dans une boutique de vélos, je n’en connais que très peu sur la mécanique. Avant de passer quelques mois à des milliers de kilomètres de chez moi, dans des conditions pas toujours optimales, je me suis dit que je devrais commencer à me salir les mains dès maintenant.
J’ai donc pris mon courage à deux mains et d’un bon coup d’exacto, j’ai sorti la bête de sa boîte. Le plaisir commençait. Ah… Prière de lire cette dernière ligne avec beaucoup de sarcasme. Un collègue m’avait bien prévenue: ce ne serait pas une partie de plaisir. C’est en réalisant que je devrais passer tous les câbles et tout ajuster à la mitaine un peu par essais et erreurs que mon sourire est vite disparu.
Avec un peu d’aide, j’ai réussi à « brancher » mon vélo à ses freins et à ses dérailleurs. L’expérience n’aura pris que l’heure d’une messe, invocation de saints et de mots d’église compris. Je vous évite le fameux « rage quit ».
Pour l’ajustement, ce fut sensiblement la même histoire. Je me suis installée un support à vélo provisoire sur mon auto pour tenter -je dis bien tenter- de faire fonctionner mon bébé comme il devrait, c’est-à-dire sans bruits, sans coups. Une chance qu’il faisait beau et chaud puisqu’encore une fois après quelques heures de travail acharné et peu récompensé, j’abandonnais après avoir ajuster très sommairement les freins et dérailleurs. Je devrais me concentrer sur le positif ici: mes disques ne frottaient plus et mes vitesses en arrière n’avaient besoin que d’un peu de « fine tuning ».
Ce sont justement ces fameux freins, les Avid BB7, qui m’ont donné le plus de problèmes dans la première année d’utilisation. En y réfléchissant bien, à plus de six milles kilomètres de chez moi et de mes amis mécaniciens, je ne souhaite pas ajuster ces freins et avoir envie de lancer mon vélo au bout de mes bras. Bref, après avoir constaté leur inefficacité en descente lorsque la bête chargée pèse au-delà de 60 livres, j’ai décidé de les changer.
Mes nouveaux freins (TRP hydroliques) ont suscité une autre aventure. Installer le frein arrière fut une partie de plaisir. L’avant… pas autant! Il a requis quelques adaptateurs et beaucoup de dextérité de l’un de mes collègues. Heureusement que je ne devrai plus les toucher pour quelques centaines de kilomètres!
Bref, les freins sur mon Awol ont réussi à me faire passer par toute une gamme d’émotions. Je croise les doigts que l’aventure ne me causera pas autant de problèmes!
Une réflexion sur “Cyclisme: de freins et de misère”