Trois leçons de cyclotourisme en Nouvelle-Zélande

On apprend vite en cyclotourisme. On apprend dès la première journée que le voyage sera un défi et un excellent moyen de se dépasser tous les jours. On apprend à se connaître et à reconnaître la fatigue physique et intellectuelle. On apprend qu’on ne contrôle que très peu sur le vélo. On apprend que le positivisme est important. On apprend qu’il n’y a pas de meilleur moyen de visiter un pays que sur son vélo.

Route 80

On apprend surtout à connaître le pays par son relief. Je suis certaine que ces trois leçons s’appliquent à tous les pays et à toutes les régions, mais elles sont pour moi directement reliées à la Nouvelle-Zélande. Dans un pays formé par l’activité volcanique et sismique, vous pouvez vous imaginez que les montagnes sont partout. Voici donc trois leçon apprises à la dure!

 

1- Tout ce qui monte… Monte encore.

Des montées, il y en a en Nouvelle-Zélande! Vous pensez que votre route sera plutôt plate aujourd’hui? Détrompez-vous, il y aura toujours au moins une montée qui vous fera transpirer abondamment et peut-être repenser à votre choix de moyen de transport. Parfois, vous avez l’impression que vous forcez beaucoup pour aucune raison. Alors, vous vous arrêtez, prenez une bonne rasade d’eau et vous retournez. Ah! Cela fait déjà quelques kilomètres que vous grimpez un faux-plat.

Ce qui est le plus épuisant mentalement, ce sont les courbes dans la route qui vous font penser que vous aurez enfin fini de monter. Mauvaise nouvelle, amis cyclistes, vous n’avez pas fini. Tout ce qui monte, inexorablement continuera de monter. Regardez donc les panneaux sur le bord de la route, ceux qui affichent une flèche qui serpente. Le nombre de kilomètres donne généralement une bonne indication afin de  ne pas espérer trop pour du répit.

Route 5 vers Napier

2-Tout ce qui descend remonte toujours.

Les descentes sont par contre toujours incroyables. Parfois, on est chanceux en vélo. Ce qui vient de monter pendant huit kilomètres a descendu pendant quatre. Imaginez-vous! Quatre kilomètres de repos pendant lesquels vous pouvez profiter du vent sur votre visage et de la vue. Parfois par contre, la descente sera difficile. Dans les environs de Wellington où il vente beaucoup, j’ai dû forcer sur mes petites vitesses pour réussir à descendre tellement le vent de vent était fort.

Route 6 vers Punakaiki

La Nouvelle-Zélande étant ce qu’elle est et les routes suivant le relief évitant tout dynamitage ou tous ponts, profitez des descentes. Elles finissent toujours par remonter aussi vite qu’elles ont descendu. Faites le plein d’énergie!

Côte ouest

3- La vue en vaut toujours la peine.

J’ai déjà écrit que la Nouvelle-Zélande est un peu comme jouer au Monopoly .  On ne passe pas Go, on réclame la gorgée d’eau et la vue en haut de la côte. Généralement, la vue nous laisse pantois. Que ce soit la mer qui s’étend à perte de vue, la forêt et ses fougères géantes, les montagnes et leurs sommets enneigés, un lac d’un bleu impossible, les arrêts bien mérités vous feront toujours du bien aux jambes et à l’âme. L’impression de mériter cette vue incroyable et ce sentiment de fierté vaut tous les efforts et tous les jurons possibles. Ce sont ces vues qui me donnent envie de continuer toujours plus loin. Profitez des vues, elles redonnent de l’énergie plus que tout! Profitez-en, le voyage passe vite…

Napoléon sous la pluie

Belle Nouvelle-Zélande

Au belvédère du lac Wakatipu

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