Après une semaine de champs et d’élevages de moutons et de vaches laitières, la vue du lac Taupo est rafraîchissante. Par une journée claire, on peut voir les mont Ruapehu et Tongariro, jonchés au loin dans leur parc national. La vue est à couper le souffle!
La route entre Rotorua et Taupo se fait normalement en une heure en voiture. Il s’agit d’un 85 kilomètres relativement plat par endroits avec quelques montées longues et sinueuses. Je croyais le faire en deux jours. Après environ deux semaines de vélo en Nouvelle-Zélande, on réévalue les distances et on devient plus modeste sur nos capacités en tant que cycliste. Arrivée à moitié chemin, il était deux heures de l’après-midi. C’est un peu tôt pour s’arrêter au beau milieu de nulle part. Surtout qu’au début octobre, le soleil se couche vers 21 heures. J’ai continué, dépassant ainsi le record (que je battrais encore plus tard) de 77 kilomètres en une journée entre Paeroa et Matamata. Les jambes ont protesté pendant le tiers du chemin. La détermination de se rendre a été plus forte. Comme le dit si bien le cycliste Jens Voigt: « Shut up legs« . Mon autre phrase de motivation qui m’accompagna tout au long de ce pèlerinage à vélo fut: » Tu voulais faire la Nouvelle-Zélande en vélo, tu fais la Nouvelle-Zélande en vélo ». Croyez-moi, j’ai été dure avec moi-même, mais le résultat est bien satisfaisant lorsque l’on dépasse ses limites.
Le dimanche, le système de transport en commun n’est pas en service. Le plan d’aller faire du cheval pour avoir une meilleure vue sur le lac est tombé à l’eau. Au point d’information, on m’a avisé qu’un autobus partait dans 5 minutes pour un saut en parachute. La dame au téléphone avec la compagnie m’a regardé avec ce regard inquisiteur qui ne laisse franchement pas tellement le choix. Je n’ai pas hésité trop longtemps. Mais en embarquant dans la limousine Hummer jaune, je me suis mis à paniquer un peu. Bon sang, mais dans quoi est-ce que je m’embarquais? En mettant la combinaison et pendant que mon tandem master serrait les sangles de mon harnais, mon coeur battait si fort que je croyais l’entendre. « Bon sang! Mais pourquoi est-ce que je fais ça? » Cette photo prise quelques secondes avant une chute libre d’un peu plus d’une minute en dit long sur mon état d’esprit. J’ai l’air complètement terrifiée!
Mais l’expérience est mémorable! Si mémorable que je l’ai refait deux autres fois. (Voir ici et ici.)
Puis, il y a eu une balade sur le lac Taupo à bord du Fearless. Malgré la houle et le vent, ce fut un deux heures trente très agréable. Le capitaine nous a amenés voir les scultures maori sur une des parois. Quelle vue et quel sentiment de liberté. Taupo donne le goût d’y habiter.
Kilomètres parcourus:359
Tes photos sont superbes! Taupo, magnifique! Et un saut en parachute pour couronner le tout. Tu t’en paies des sensations fortes…BRAVO Maryse. On te suit.
Bonne continuation 🚴
Diane et Pierre
J’aimeJ’aime